Les marchés

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Les marchés du désert

Au Mali dans les zones désertiques, on a l'habitude de se rencontrer quotidiennement autour du puits, ce lieu vital où dans l'attente de puiser l'eau on se parle et on règle les affaires courantes. 
Chaque semaine, selon un rythme immuable, à son tour, c’est le marché qui devient le lieu de toutes les rencontres. Toutes les ethnies se croisent, se mélangent, au gré d’un incroyable va et vient de marchandises. Dans une animation colorée, joyeuse, cacophonique au possible, on assiste à la jubilation que procurent le troc, la vente et l’achat. L’observateur est décontenancé par le fouillis qui semble régner, mais très vite, il perçoit comment s’organise l’espace : ici les bestiaux, là les fruits et légumes et ailleurs les marchands ambulants aux objets incertains, et plus loin les vendeurs de viande grillée. La foule se presse sous la chaleur et ce qui s’apparentait à un chaos est plutôt un élégant et débordant ballet coloré. Des charrettes décorées déversent leurs cargaisons. Chaque jour, elles effectuent, tel un rituel, la tournée des marchés : le dimanche à Douentza et Gossi, le lundi à Djenné et Wami, le mardi à Hombori et Dalla, le mercredi à Simbi, le jeudi à Boni, le vendredi à Kikara et Nokara et le samedi à Bamba.
Une exception : le marché a lieu tous les jours à Gao. 
Les amateurs chineront à loisir dans les étals des orfèvres, des vanniers ou des maroquiniers qui depuis des siècles maîtrisent ces arts avec passion.

@Guy Abert

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