Voyager pour "être"

Voyager pour "être"

Le Mali, au coeur de l'histoire et de la culture de l'Afrique de l'Ouest, à la charnière du Sahara et de l’Afrique noire, assemble les peuples et les paysages en une mosaïque captivante. On connaît surtout cette destination pour la mosquée de Djenné, la beauté du fleuve Niger ou la falaise de Bandiagara, bien peu de gens la connaissent pour ses escalades et randonnées dans le Gourma.

Pourtant, dans la boucle du fleuve Niger, on découvre une région de montagnes aux richesses incroyables. Qui plus est, le Gourma est très accessible : la seule route goudronnée du Mali le traverse d’Est en Ouest.

Chaque jour, dans un village différent, on retrouve sur les marchés : les éleveurs Peul, les commerçants Songhaï, les agriculteurs Dogon ou Bambara, ou encore les caravaniers Tamashek.

Incontournable, la Main de Fatma dresse ses doigts, tels des figures de proue, en plein centre du massif.

S'il est tout à fait possible de se rendre à Hombori avec les transports en commun, il est conseillé de louer un véhicule tout terrain, tant pour la sécurité que pour se déplacer vers les marchés et les falaises de la région. A Mopti, on trouve des vieilles Peugeot bâchées ou familiales, mais, pour approcher les falaises difficiles d’accès des massifs du Dyoundé, de Sarniérè, ou encore de Taabi, un 4x4 tout terrain devient alors indispensable.

Mais les moyens, seuls, ne suffisent pas, encore faut-il mener une véritable quête pour atteindre ces endroits dont les accès sont souvent inconnus ou secrets.

Les pannes mécaniques sont fréquentes, heureusement, on trouve toujours un moyen pour s’en sortir, c’est le miracle africain !

Dans ces contrées arides, où vivre est presque un luxe, on voyage pour "être" et non pour avoir fait ! Voyager ici est une leçon de vie, une remise en cause quotidienne. Il faut réapprendre la valeur du temps, la mesure des choses, le sens du partage et le sentiment d’humilité.

Au Sahel, l’eau rare est souvent insalubre, il est recommandé à ceux dont l'organisme est fragile de traiter l’eau pour prévenir tout problème de dysenterie. Seuls les puits fermés sont recommandables.

Il faut aussi savoir se mettre au rythme africain : sourire, bonne humeur, patience permettent de résoudre bien des problèmes et facilitent le quotidien avec ces peuples particulièrement accueillants.

On n’oubliera pas qu’ici la hiérarchie est une valeur solide, il importe de rendre  visite au chef du village en signe de reconnaissance et de respect.

@Guy ABERT

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